Apprends moi - Beauregard

Tu n’as quasiment pas dormi de la nuit ; ouais. Le cours vient de commencer, et le moins que l’on puisse dire, c’est que t’es complètement éclatée. Pour autant, tu sais que le professeur d’histoire ne va pas tarder à arriver, et qu’une nouvelle fois, tu vas pouvoir te rincer l’œil.
T’as un rapport au sexe assez particulier, et tu n’as jamais tenté d’essayer de déchiffrer ce qui peut bien se passer dans ta psychologie nébuleuse. T’aimes ça, et dans le fond, nulle ne pourrait te jeter la pierre, dans ce monde perverti.
Tu te redresses légèrement à l’entrée du professeur, un sourire se dessinant sur le coin de tes lèvres. Depuis la rentrée scolaire, il a certainement capté ton manège, et pour ainsi dire, tu ne fais pas grand-chose pour le cacher. T’es le genre de femme qui a tendance à prendre les devants, à tes yeux le concept de l’homme qui se doit de faire le premier pas est complètement archaïque. Lui, essaye de rester professionnel, et dans le fond, peut-être que tu devrais lâcher l’affaire, mais ton côté bien trop joueur n’a de cesse de reprendre le dessus ; t’es qu’une putain de sale gosse, et tu le sais.

Tu écoutes le cours attentivement, trouvant comme toujours le sujet intéressant. T’as toujours apprécié l’histoire, adorant en savoir davantage sur le monde qui t’entoure ; tes résultats ont toujours été irréprochables. Aujourd’hui, vous êtes en groupe de travaux dirigés, par conséquent, t’en profites pour te faire remarquer, au premier rang. Il est en face de toi, et tu ne peux t’empêcher de lui lancer quelques regards espiègles, te mordant quelques fois les lèvres, imaginant tout ce qu’il pourrait te faire sur ce bureau. À cette réflexion, tes jambes s’écartent très légèrement, mais assez pour que le tissus de ton string soit apparent, face à lui, avant de finir par les refermer, feignant un semblant de pudeur que tu n’as jamais eu.
L’heure de cours se termine, et tous les élèves sortent de la classe, tandis que toi, tu tardes à ranger tes affaires, comme à ton habitude. Ton sac sur une épaule, tu te diriges vers le bureau de ton professeur, celui-ci semblant concentrer sur la correction d’une copie. Tu te racles la gorge, pour annoncer ta présence.

« Qu’avez-vous pensé de mon dernier devoir ? » Tu demandes, t’en foutant littéralement, pour être totalement sincère et transparente. « Le cours que vous avez donné était fort intéressant, et j’avais une question à vous poser. » Tu lâches en te penchant légèrement vers lui. « Vous donnez des cours particuliers… ? Je pense avoir énormément de choses à apprendre de vous. » Un sourire se dessine sur tes lèvres, ampli de sous-entendus.

Tu es pile à l'heure, la ponctualité est quelque chose qui te détermine autant que la France, l'Histoire et les femmes . Ces dernières étaient depuis toujours le péché mignon du professeur : blonde, brune,rousse avec ou sans courbe. Toute pouvait avoir quelque chose qui titillaient son bassin et ses envie de les pousser profondément entre leurs cuisses. Le besoin d'une peau douce sous ses doigts et d'une voix suaves contre son oreille étaient toujours tenaillé à ses entrailles comme une drogue. Cela l'avait amené à beaucoup de connerie, à beaucoup d'histoire sans lendemain, à se marier aussi même si c'était plus pour jouer au grand héros, l'aider à récupérer la fille de l'actuelle Mme Dawson. Tu peinais aussi à échapper à l'attrait de toute ces petites étudiantes sur le campus, fraîches, sexy, découvrant pour beaucoup que l'université ne forme pas que les cerveaux mais également les corps de multiples fantasmes. C'est le lieu pour les expérimenter. Tu n'avais jamais eu le rêve de prostituer des femmes pourtant. Mais te voilà, à la tête des Vestales, un petit groupe de beautés qui utilisait tes relations pour se trouver des nuits tarifées avec le beau monde Londonien. Et toi tu les utilisais avant tout le monde...

On pouvait donc penser que ton appétit était rassasié avec cette petite dizaines de minettes ; Sauf que non. Tu vivais dans un monde de tentation. Tu essayais de résister, tant bien que mal pour ne pas te faire virer mais bordel tu savais avant même de rentrer en salle de cours cette fois ci que ça serait compliqué. Tu la repère assez vite dans l’amphithéâtre, la belle Lolita qui porte son prénom à la perfection. Elle joue de ses regards, de ses jeux de jambes. Tu as beau continuer ton monologue sur la seconde guerre mondiale, tu es attiré par ses jolies gambettes et encore plus par le point de couleur où elles t’emmèneraient volontiers. Tu notais ce qu'il fallait sur le tableau mais en profitait encore plus pour parler face à face à l'assistance, guettais ses mouvements. Elle était définitivement douée .

Le cours terminé tu espérais pouvoir être débarrassé jusqu'au prochaine. Non pas que cela ne te plaisait pas, cela te plaisait justement trop au contraire. Lolita n'en a pourtant pas terminé avec toi car alors que ses camarades passent déjà la porte, elle est à ton bureau. Tu avais déjà sortie une liasse de copie à corriger mais elle est là te demandant ton avis sur son dernier devoir. Tu hausses les yeux vers les siens même si pendant l'ascension tu reluques ses courbes. « Vous devriez attendre votre note pour savoir ce que j'en ai pensé mademoiselle. » Elle se penche et tu bénis le choix de son haut moulant... « Des cours particuliers ? Vraiment ? » Tu t'étends un peu plus dans ton fauteuil « Qu'est ce que vous croyez que je pourrais vous apprendre ? Pour être honnête vous me semblez tout à fait savoir ce que vous faites . » En tout cas , dans la séduction « Et même experte... » Il ne faut pas que tu lui laisses trop d'occasion pour te le montrer. C'est ce que tu te dis pendant que tu imagines sa bouche cesser de se mordiller mais s'attacher à utiliser ses dents pour descendre ton boxer... Tu attrapes ton paquet de clope dans un de tes tiroirs et en allumes une « Vous voulez bien aller ouvrir la fenêtre ? » Et ainsi s'éloigner de quelques pas.  « Mais si vous voulez vraiment une réponse : non je ne donne pas de cours privés, je peux vous transmettre par mail plusieurs documents ou pistes à explorer si vous voulez approfondir vos connaissances. Je ne peux guère en faire plus, vous comprenez que cela pourrait amener à des rumeurs de débordements très gênants. »