Pour que la phrase: "Bah, ça se voit!" soit intégrée à la géométrie...

Dim 26 Juin - 20:29

Harry Hopkins Shakespeare never tweeted a sonnetNOM HOPKINS PRENOM Harry AGE 50 ansDATE DE NAISSANCE 31/05/1971 NATIONALITE Anglais pur souche ORIGINES Britaniques ORIENTATION SEXUELLE J'ten pose des questions...?! SITUATION SOCIALE veuf METIER astronome STATUT FINANCIER aisé FAMILLE Père d'une petite fille de 10 ans (Paige)SIGNES PARTICULIERS Tu as des poches sous les yeux de la taille du grand Canyon + Tu portes toujours ton alliance même veuf+ Tu as les cheveux poivre et sel depuis près de 10 ans+ T'es pas très grand, taille Hobbit les bras levés.TRAITS DE CARACTEREBon,doux, drôle, bienveillant, logique, cultivé mais aussi pessimiste, colérique, impulsif, dépressif...GROUPE Big Ben. londres & moi
Londres c'est ton essence. C'est presque ta génitrice. Elle t'a vue grandir, elle a suivi ton histoire et tes évolutions. Tu en connais chaque recoin. Jamais tu ne pourras véritablement la quitter.

- Acheter des céréales pour Paige
- Faire les réglages du nouveau télescope
- Payer l’abonnement Netflix
- Trier tes 1000 paires de chaussettes par motifs et couleurs
- Acheter une Playstation 5
- Faire le ménage de la cuisine
- Aller récupérer ton jeton de sobriété aux Alcooliques Anonymes
- Amener Paige voir ton père en maison de retraire (lui faire réviser sa langue des signes).
- Trouver une autre épicerie Vegan plus diversifiée
- Arrêter de penser à lui.
- ...

Le psy t’a demandé d’arrêter de faire des listes. Oups. Encore une, une de plus aimantée sur le frigidaire. Ça te rassure d’une certaine façon, tu as tellement peur d’oublier… Et pourtant tu as besoin de l’oubli, l’oubli te fait du bien, il te rend ordinaire et presque heureux ! Penché sur ton carnet de notes, l’encre en suspension, tu bloques. Que te reste-t-il à raconter ? Ces lignes sont pénibles, elles renferment ton passé et tes douleurs. Elles ont vécu les débuts de ton alcoolisme, la mort d’Abigail, la stagnation de ton travail, ta frustration, tes aventures d’un soir avec des femmes aux mœurs très légères et aussi tes peurs qui te rongent encore jusqu’à l’os. Elles racontent ta lente agonie, ta solitude presque maladive que tu maquilles. Ces lignes savent bien comme tu joues au papa extraverti quand tu amènes ta fille à l’école. Elles sentent ton oppression, ta honte, tes failles. C’est toi qui écris et pourtant tes phrases ont des allures de vieilles ennemies de cours de lycée. Elles se moquent de toi : tes cheveux blancs, tes rides sur ton front, tes poches sous tes yeux, tes oreilles immenses et ta petite taille qui te discrédite partout où tu essayes de t’imposer !

Tu n’as pas confiance en toi. Harry, l’école est loin derrière toi. Tu es un grand, presque un vieux.

Mais merde comment tu as pu en arriver là ? Enfant unique de parents sourds, tu as grandi dans une bulle, une dimension différente de celle de la plupart des enfants de ton âge. Tu parlais avec tes mains à la maison et t’exprimais à plein poumons à l’école. Tu vivais à Londres, tu grandissais dans ses ruelles, intrépide, curieux, insouciant. Tu te souviens de ton intérêt pour l’apprentissage, pour les sciences et pour le ciel en général. A la maison, tu regardais les émissions sous-titrées de la chaine découverte avec ton père et vous discutiez des heures de résultats d’expérimentations. L’astronomie, c’est une passion que tu partageais avec ton père le plus souvent. C’est lui qui t’a transmis cette fibre scientifique, celle que tu partages aujourd’hui avec ta fille. Tout était parfait, avant ! Certes, tu n’étais pas très populaire au lycée ni même à la faculté mais tu t’en fichais pas mal parce que tu avais des rêves, des projets d’avenir et un ami, le meilleur de toute la création. Les années fac ont été les plus belles de ta vie… Vivre dans un T2 avec ton meilleur ami, votre royaume imprenable ! Les soirées bachotage et les examens qui s’enchainent. Ton génie qui se reflétait dans tous tes résultats scolaires, les diplômes comme simple formalité… Et ta rencontre avec la femme de ta vie ! Bon sang c’était comme dans les films : la rencontre, l’emménagement, le mariage, le bébé ! Tu lui avais pourtant dit de ne pas prendre la voiture fatiguée...

Allez, prends une petite pilule légalement prescrite par la psychiatre et tout va s’éclaircir, tu verras !
Tu ne dois pas remplacer la bouteille par le cacheton c’est le monsieur qui l’a dit en remplissant l’ordonnance. Si c’est médical, ça ne peut pas faire de mal, si ? Tu raconteras alors tes balades en forêt quand tu portais des bottes et guidais la poussette dans les feuilles mortes. Le sourire de ta femme quand elle s’endort sur l’oreiller, tes reprises des Beatles devant ton miroir, le visage barbouillé de mousse de rasage. Tu raconteras aussi les éclats de rire inopinés, la tête basculée en arrière. Ta maladresse adorable qui te rendait attachant.
Tu vas voir la petite pilule du bonheur te fait du bien au corps et à l’esprit. Plus d’auto-flagellation avec ta culpabilité. Ce n’est pas de ta faute, Harry.

Allez prends-la cette fichue pilule à la fin ! Tu verras cette nouvelle psy est prometteuse, meilleure que celui de Londres qui commençait à insinuer des choses déplaisantes… Avale-là bon sang !
Un cachet, un verre d’eau et fini la prison mentale ! Tes pensées, tes fantasmes se donnent la main et vont courir nus dans des champs de blé ! A propos de fantasmes… Ton carnet, substitut de cerveau, Juge de tes humeurs et témoin de toutes tes émotions a vu passer un prénom particulier… Un prénom d’homme et puis de grosses ratures.
Tu sais, la rature de l’humiliation ? Harry chéri, c’est toi qui as écrit ça ? « S’il était une femme… », tu sais que quand tu commences des phrases comme ça, tu as du mal à les terminer ! Tu sais… Les films pornos habituels qui ne te font plus vraiment d’effet, les longues minutes à scruter ton téléphone plein d’espoir, ce rire dans tes oreilles qui te dévore et te donne envie de te mettre au lit et tirer les rideaux. Ces nuits agitées de rêves délirants, ces matins de la honte… C’est pas grave Harry. C’est pas grave… Prends ton médicament, lève-toi. Range ça dans un coin sombre de ton inconscient et enferme-le à double tours. Soit un homme et essaye de vivre NORMALEMENT.
Sur les conseils avisés de ton médecin, tu as été placé en mi-temps thérapeutique, déclaré partiellement inapte au travail. Il va falloir que tu te reprennes Harry... Regarde toi en face, juste une fois.
Un soupir, l’œil humide, tu avales un grand verre d’eau avec ton médicament.

AntigoneAGE 31. AVATAR Martin Freeman CREDIT DES IMAGES Tumblr. COMMENT TU ES ARRIVE(E) ICI Top 50 forums rpg TON AVIS SUR LE FORUM J'adore le design et le fait que ça se déroule à Londres, ça colle bien à mon perso. Je cherchais désespéremment un forum mature de qualité, je crois que je l'ai trouvé! PERSONNAGE inventé. JE JURE D'ETRE MAJEUR (18+), D'AVOIR LU LE REGLEMENT ET DE L'ACCEPTER Promis, juré! AUTRE CHOSE Bisous sur les genoux! ysn

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