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 little wars - (gregory)

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THE WRITERPUTS THE HOT IN PSYCHOTIC
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Jeu 7 Jan - 19:15


“little wars” & Il marche. en long, en large et en travers. rase les murs de sa propre propriété. cheveux en bataille, occasionnellement ramenés en arrière d'une main tremblante, vêtu d'un t-shirt, le prince est dépouillé de ses plus beaux atours. L'œil d'un ignare ne noterait pas les petits détails, ceux qui permettent réellement d'entrapercevoir ses états intérieurs. Rares sont ceux qui se rapprochent assez pour les remarquer. Mais ici, aujourd'hui, c'est simple, trop visible. Il a congédié temporairement le personnel de maison, ces fidèles qui savent se faire discret, rares personnes de confiance. Il apprécie les petites gens, les traitent bien étonnamment, mieux que le fit son père. Spectres domestiques qui traînent le long des couloirs. Je ne veux voir personne. Ordre qui explose et les derniers disparaissent. Le voici seul, seul et désœuvré. Il bout, s'agite. L'histoire était simple, trop simple. une bêtise extérieur, une faute commise par des imbéciles. Mais c'est sur lui que ça retombe. voilà qu'un des fidèles, un des proches, se retrouvent entre les mains des autorités. Ils sont rares, les oiseaux qui en savent plus qu'ils ne le devraient. Waldemar les choisit soigneusement. C'est au maître que l'on reproche la bêtise de chiens mal dressés, et c'est sur lui que retombera l'erreur.

Crétin, imbécile, abruti. Arrivé au somptueux salon, il se laisse tomber dans le fauteuil, serrant entre ses doigts un verre de whisky. Courage liquide. Il en avale une gorgée, puis une deuxième les yeux rivés dans l'obscurité. au long gronde doucement le brouhaha de la circulation. Il observe, pense, prévoit, planifie. mais c'est cet appel qui lui revient sans cesse en tête. Voilà qu'il doit ronronner, supplier, pour une aide d'urgence. Arrêté. Stoppé dans son élan, les flics ont mis la main sur un des proches collaborateurs. Mais pas un des sourds, ceux qui regardent, se gorgent d'information. Les faibles malheureusement, comme ses contacts lui ont fait état. Malheureusement, ce n'est à son ange gardien qu'il devra son salut, mais plutôt au diable répondant au nom de...

Gregory. Il dû serrer les dents pour l'appeler à l'aide, se vautrer dans la fange. contenance faiblissante au téléphone. Ce n'est même pas à lui qu'il eu affaire, mais à l'assistante d'une écœurante amabilité. Nouvelle gorgée qui lui brûle la gorge. on a accédé à sa recette et le requin est en route. L'appel en soit est une défaite. C'est différent aujourd'hui ; l'imprévu frappant à sa porte. Le voici prés à basculer bien trop facilement. l'imagination cavale, mordant l'esprit. Une infection. la peur, la crainte, l'effroi, de tout perdre jusqu'à la face. Le voici au bord du gouffre et la seule chose à laquelle il devra son salut sera un diablotin grimaçant. Le bougre le voit d'ici ; ce faux pas vaudra une belle longueur d'avance à l'ignoble. C'est pourtant lui qui crache les billets, mais la démarche même lui coûtera plus qu'une poignée de livres. quel odieux supplice que de se voir ainsi exposé ; la faute du maître, la stupidité dans laquelle il a investi en accueillant un pareil branquignol dans ses rangs. La priorité : l'arracher à ses ennuis, un broutille quelconque, mais malheureusement une occasion pour les enquêteurs de fouiller un peu plus loin. Faut le sortir le plus rapidement de là, et malheureusement, il n'y a qu'une seule personne qui le fait si rapidement et efficacement.

« Mortdecaï » La sonnerie ayant retenti, waldemar s'est précipité, se forçant à ralentir, à ne pas montrer son empressement. Il respire, ouvre la porte. Le voilà. le ton est froid, évidemment. Malgré la rancune, il y a malgré tout toujours eu une sorte de respect entre les deux hommes. Leurs chemins se croisent sans cesse, prédateurs qui se jaugent, seigneurs de leurs milieux. Les manipulations ne fonctionnent pas, l'aspect financier n'est qu'un détail, il paie, mais l'avocat lui est nécessaire. Il peut nier son talent, le seul qui parvient avec autant de brio à absoudre les âmes souillées. Et waldemar en est une sans conteste ; mais habituellement, ce sont les sous-fifres, les autres, qui se retrouvent impacter par les éventuels maladresses. Pas lui. Parce que même si c'est l'imbécile en cellule qui a besoin d'aide, celui-ci est bien trop proche pour qu'il s'endorme cette nuit l'esprit tranquille. « Merci d'être venu si rapidement.  » Remerciements qui sonnent creux, marmonner entre ses dents.
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Gregory Mortdecai
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Gregory Mortdecai
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Ven 15 Jan - 16:03

come down with me, fall with me.
Nous déclarons l’accusé … Non coupable.
Le marteau tombe, la sentence est tombée. Non coupable, libéré. L’animal sourit, se lèche les babines et félicite son avocat qui se contente d’une poignée de main, esquive l’invitation à sortir fêter ça – très peu pour lui. Le laisse à ses partisans alors qu’il se lève, referme la veste de son costume et quitte le tribunal, son travail terminer. De la paperasse à rendre, le bureau qui l’accueillera jusque tard cette nuit encore. Mais cette phase-là est terminée.
Une nouvelle blague, une nouvelle victoire.
L’homme déclaré non coupable. Une farce. Et tout le monde ne peut qu’agréer alors qu’il est ouvertement bien trop heureux et fier de lui. Bête de Londres, devrait pourrir derrière des barreaux et se retrouve maintenant en liberté dans le grand bassin.
Un travail bien fait.

Bip familier de sa voiture qui l’accueille et il se glisse derrière le volant. Son téléphone aussitôt se connecte et l’informe qu’il a un message de son assistante. Il démarre en le lançant, écoutant d’une oreille distraite le compte-rendu de ce qu’il a manqué pendant les quelques heures enfermées à attendre le verdict de sa dernière affaire en date. En avance sur le dossier suivant, il se permet de ne pas rouler trop vite, se glissant dans la circulation londonienne, repensant à son plaidoyer, se demandant s’il aurait pu faire mieux. Certes, l’homme s’en sort, mais peut-être aurait-il pu trouver une plus belle tournure de phrase.
Il aime les détails.
Monsieur Balmoral, résonne dans la boîte automatique, porté par la voix rendue légèrement mécanique de Joanna et il s’immobilise. Un nom fort peu commun – puisqu’il ne connaît que deux personnes qui peuvent y répondre. Et il se doute bien duquel des deux il s’agit. Le seul qui réellement requiert ses services. Urgent, aller le voir quelque chose comme ça. Maintenant ? Il regarde l’heure alors qu’un feu rouge lui bloque le chemin et réfléchit rapidement. Jouable, s’il ne traîne pas trop. Les dossiers seront toujours sur son bureau quand il y arrivera. Un détour ne peut pas faire de mal avant de s’y replonger.

Il tourne à droite au lieu de continuer tout droit et s’éloigne du cabinet pour se rendre chez l’homme qui, encore une fois, va sûrement lui demander de couvrir quelque chose, faire disparaître quelque chose ou sortir un autre idiot de derrière les barreaux avant qu’il ne révèle tout. Secret professionnel qui l’empêche de se plaindre à qui que ce soit (à qui de toute façon ?) mais il aurait aimé. Toujours la même rengaine – et pour un maître de la ville qui se pense bien puissant, à la tête de son petit groupe de dégénérés, il enchaîne les boulettes et semble rarement apte à les gérer tout seul.
Il souffle, l’avocat, pour lui-même et tapote son volant alors que le moteur se coupe une fois arrivé devant la demeure. Il y lance un regard désabusé mais se lève, quittant la chaleur du véhicule pour le froid du mois de janvier, traverse les mètres nécessaires et s’arrête devant la porte. Sonnette qu’il sonne une seule fois et il attend, les mains dans les poches de son long manteau, attendant que le maître de maison daigne lui ouvrir – ce qui arrive finalement. Il hausse un sourcil. Son nom qui résonne et il salue d’un signe du menton avant d’entrer sans attendre d’être invité, fuyant le froid de la ville pour la chaleur relative de l’endroit. Sans vraiment un regard autour de lui, il rejette les remerciements d’un mouvement de la main. « Ne me remercie pas tant que je n’ai pas terminé mon travail. Venir jusqu’ici n’a rien d’un accomplissement. » Trop poli, étrange énergumène aux habitudes d’un autre temps.

Son manteau tombe sur le dossier d’un siège et il reste dans son costume, apparat de tribunal qu’il préfère largement à la robe – quand il peut l’esquiver, il ne s’en prive pas. Il se retourne vers son hôte et hausse un sourcil. « Qu’est-ce qu’il s’est passé cette fois-ci ? La reine en a finalement marre de toi et souhaite te faire déporter ? » Il sourit en coin, moqueur. « Quoique je doute que tu l’aies même rencontrée. Plutôt une mèche de tes cheveux perdue sur un sol boueux ou le petit peuple qui te fait défaut à nouveau. » Il secoue la tête et fait mine de regarder autour de lui. « La coutume veut qu’on offre à boire à ses invités, Balmoral. Surtout avant d’essayer de les convaincre de vous aider. » Son regard bleu qui se pose à nouveau sur l’homme d’affaire, sourcil levé, attendant de toute évidence qu’il bouge. Sachant clairement qu’il est en position de force pour l’instant – parce que c’est bien Waldemar qui a besoin de lui aujourd’hui et non l’inverse.  
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Mer 20 Jan - 16:00


“little wars” &Ses yeux sont rivés sur Gregory. Il l'observe, lui-même acculé sur son propre territoire. Le voici détenteur d'une mauvais main, tandis que l'homme détient toutes les bonnes cartes. Après tout, c'est lui son as, son joker incarné, celui qui tirera des emmerdes dans lesquelles il s'est indirectement fourré. Sa machoire se desserre légèrement pour laisser sortir quelques mots soigneusement choisis.  

« Simple politesse »  se contente-il de répondre. Une habitude, un vernis épais apposé sur son existence. Il se démarque dans son contrôle adroit des mœurs, de l'étiquette, dépouillant trop facile ceux qui y sont le plus soumis. Mais les bonnes manières ne sont pas une arme ou un outil ayant prouvé leur efficacité face à son interlocuteur. Car lui même est dotée d'une habileté non surprenante qui le démarque dans toute jouste verbale. Alors qu'il est adepte du contrôle, lui se démarque dans son adresse langagière et sa façon de désarmer ceux qui se trouvent devant lui. La retorque facile, la palabre habile, il gagne bien trop souvent l'avocat. Mais après, c'est son métier, sa vocation. La raison pour laquelle il l'emploie si souvent, en plus de sa capacité à regarder de l'autre côté lorsqu'il s'agit de magouilles et d'autres, spécialités du Balmoral. Et ça l'enrage le Waldemar, de savoir qu'il peut perdre sur plusieurs plans. Ici, chez lui, et dans ces conditions. Les pics adroitement délivrés le font tiqué, il se redresse, feint une humeur meilleure que celle ressentie en réalité. Physiquement, rien ne laisse pour l'instant transpirer ses états d'esprit intérieurs. Voilà bien un moment qu'il ne s'est trouvé ainsi en mauvaise posture, chasseur chassé, prédateur fait proie, de riche à mendiant obligé de supplier pour sa propre survie. Si les petits jeux de Gregory l'agace doucement habituellement, il l'enrage en ce moment si sensible.

« Malheureusement non. Le peuple anglais devra me supporter un peu plus longtemps » . Sourire-écho du sien, moquerie à renvoyer pour ne pas se fixer dessus. Il marque chacun des mots, essayant d'éviter de penser aux secondes, aux minutes, aux heures qui s'égrènent tandis que son destin est décidé par d'autre. Horreur. Hors de question de céder à la pression, face aux accusateurs, aux traîtres, et surtout face à Gregory.   « Tu me sous-estimes »  retorque-t-il de façon sibylline. « Sa majesté apprécie tout ceux qui contribuent à la grandeur de notre beau royaume. » Sarcasme à peine dissimulé, agacement face à cette attitude, à cette obligation de devoir se mettre dans ce jeu alors que tant d'autres pensées se tournent et retournent dans son esprit. Il hausse les épaules. L'imprudence mentionnée et sous entendue continue à le piquer au vif. « Le petit peuple. Malheureusement, il semblerait qu'on ne peut compter que sur soi-même dans ce bas monde. » Rejette brutalement la faute, incapable de se mettre en position de coupable, de se mettre en tort. Ce n'est pas de sa faute après tout, et il faut bien déléguer. Parfois, on tire un mauvais numéro. Et c'est exactement ça. Plus facile de trouver la raison au creux du hasard, comme inconnue, que d'imaginer, de se mettre à douter vis à vis de ses propres décisions et de ses capacités.

Gregory pointe l'évidence, l'habitude oubliée, coutume stéréotypée à laquelle il se livre habituellement. Monstre de politesse après tout. Il plisse les yeux de façon imperceptible avant de retrouver sa contenance, le fixant pendant quelques secondes avant de se diriger vers le petit bar. « Où sont mes manières ?  » s'exclame-t-il dramatiquement. Un rire faussé quoique (presque) convainquant quitte sa gorge. La bouteille serrée entre les doigts, le liquide ambré dégouline dans le verre avant qu'il ne repose la bouteille sur la petite table. Le verre est tendu à son invité, tandis qu'il continue à jauger celui-ci. « Tu as eu ton verre... maintenant parlons. » Bras croisés, dos raidi, regard furieux. La langue claque nerveusement contre le palais. « S'il te plaît, si tu tiens tant à la politesse. » Mots acides au creux de sa bouche. Face à un esprit plus faible, il agiterait la possibilité de la privation financière, ne pas payer, renvoyer, oublier. C'est lui paye après tout, qui lâche les billets pour tant de monde, Gregory y compris.

Sauf que si la majorité de ceux qui travaillent pour lui peuvent aisément être remplacé, l'avocat n'est pas dans cette catégorie. C'est une denrée trop rare, pour les malfrats de son calibre, nécessitant un membre du barreau assez efficace et pas trop regardant sur la provenance de l'argent qui paie son salaire.  « Ou souhaiterais-tu que je me mette à genoux pour te supplier ? »

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Gregory Mortdecai
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Gregory Mortdecai
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Mar 26 Jan - 13:49

You took the bones of a Tyrannosaurus Rex And said that it was human.
Gregory, grand avocat anglais s’il en est. Aujourd’hui enfant à qui l’on offre un nouveau jouet. Le Balmoral qui se tord devant lui comme un animal pris au piège – et ce serait mentir que de dire qu’il n’en tire pas une certaine satisfaction. Si admettre un quelconque respect pour le malfrat lui retourne l’estomac, c’est bien plus facile d’admettre prendre du plaisir à le voir ramper légèrement pour de l’aide.
Il a le jeu en main, l’avocat, il le sait, en abuse un petit peu. Devrait plutôt se faire un ami de l’homme en face de lui mais c’est si facile de le tourmenter légèrement. Ni un homme bien ni foncièrement mauvais, Mortdecai aime à se dire qu’il est lui-même, dans le meilleur comme dans le pire. Et ce petit jeu de faux-semblants, de regards qui en disent un peu trop long, de paroles qui en cachent d’autres, a un goût plaisant sur sa langue. Les amateurs qui se demanderaient bien pourquoi – mais Waldemar autant que lui, sait parfaitement où ils en sont et pourquoi.
Le goût du sang fait frissonner les prédateurs.
Et le premier qui courbe l’échine se fera dévorer.

« Quel dommage. » Il ne peut s’empêcher de rétorquer. Le peuple anglais devant porter le poids des péchés d’une personne de plus. Et s’il n’est pas le pire auquel l’avocat peut penser, il n’est probablement pas dans ceux qu’il viendrait à regretter s’il devait quitter la ville. Enfonce le clou un peu plus. L’argent fait tourner le monde, il ne refuse jamais un travail convenablement payé. Mais il n’a jamais dit qu’il le ferait sans sarcasme.
Retient de justesse un reniflement fort disgracieux à la mention de la reine. Contribuer à la grandeur du royaume ? Il observe l’homme en face de lui et se demande réellement ce qu’il pense accomplir. Quel projet de grandeur est-il donc occupé à faire ? Ni l’envie de tout savoir, ni le besoin. Préfère éviter les détails, besoin d’être convaincant devant des jurés quand il insiste sur l’innocence de son client récidiviste ou de ses laquais. Mais la mégalomanie arrogantes a de quoi se faire se poser quelques questions silencieuses. Au lieu de les exprimer cependant, il se contente d’un regard appuyé sur la forme du criminel potentiel, regard qui en dit plus long que n’importe quel mot sur le scepticisme évident que lui inspire sa remarque.
Parce que parfois, pas besoin de trop en dire.

Politesse retrouvée plutôt et il parle d’un verre qui aussitôt lui est servi avec une hypocrisie digne des plus grands, faisant sourire en coin à nouveau. Parce qu’il est évident qu’ils ont mieux à faire que de se servir un verre. Mais ce n’est pas sa vie à lui en ligne de mire – c’est bien celle de Waldemar. Le temps qu’ils perdent est sur son horloge, pas sur celle de Gregory. Lui est un enfant s’amusant un peu plus longtemps.
Il boit une gorgée pensive, mitigé, se laissant le temps de décider s’il l’apprécie ou non.
Tout est question de temps. Toujours.
Et l’impatience démontrée en face de lui ne fait que prouver son point. Le regard qui montre enfin la colère, la posture changée. Au diable les fausses courbettes – l’homme est enragé et tient à ce que ça se sache maintenant. Amusant. Il boit une nouvelle gorgée en posant sur lui ses yeux bleus céruléens, réfléchissant. A-t-il déjà envie d’arrêter de jouer ?
Pas vraiment. Mais ils sont là pour parler affaire. Le reste peut se discuter ultérieurement. Redevenir adulte, reprendre le sens de la réalité.
« Ma foi, ce serait une vue intéressante. » Il hausse un sourcil amusé. Parce que la vision de l’homme à genoux serait agréable – soumission qu’il prendrait volontiers. Homme de caractère qui supplierait pour quelques miettes de pain, cela aurait de quoi lui plaire.
Mais il hoche la tête simplement et pose le verre sur la table. « Bien, conte-moi l’histoire. Que se passe-t-il et pourquoi as-tu requis mes services ? » Il redevient sérieux, tire une chaise qu’il retourne, défait le bouton de sa veste de costume et s’installe, une jambe par-dessus l’autre. Trop droit, le dos contre le dossier, avocat devenu juge une seconde alors qu’il s’apprête à écouter une nouvelle histoire abracadabrante sortie de la bouche en face de lui. Il n’a pas besoin de tous les détails mais Waldemar sait de toute façon quoi lui dire et quoi éviter. Pour se protéger lui-même sans nul doute mais qu’importe.
« Et le temps presse au vue de ton agitation alors épargne-nous les détails inutiles. » Le gâchis en horreur – alors que lui-même s’amusait à faire tourner après sa propre queue l’homme quelques minutes auparavant. Redevenu lui-même, Gregory en retrouve son sens de la mesure. Il était temps – visiblement.
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Dim 28 Fév - 19:45


“little wars” &La mâchoire se resserre, réflexe pour se faire taire et ne pas lâcher quelques inutiles faiblesses. Le voici en eaux troubles, face au requin, la peau rognée par sa propre inconscience. De prédateur, il est passé à proie. Un juste retour des choses sans doute, s’avancerait à dire tous ceux qu’il a pu pourrir dans sa foutue existence. Il fait les cent pas comme si le simple fait de rester en mouvement pouvait lui permettre d’échapper à la situation. Malheureusement ce n’est pas aussi simple ou aussi beau que ça. Le piège s’est refermé sur lui. Pire, il s’y est rendu volontairement et (presque) sans hésitation. Les muscles tendus, les mains serrés derrière le dos, il laisse échapper un petit grognement avant de hausser les épaules. C’était comme s’il menait une discussion avec lui-même ; prêt à perdre quelques précieuses minutes juste pour venir soigner son égo blessé.

 « Ne rêve pas, Mortdecai. » crache-t-il, en claquant la langue contre son palais. Le voici à se trahir par ses propres mots. Il sent sa propre précipitation dans ce moment d’égarement, paumé face à la possible responsabilité de ses actes. Et, chose qu’il a tant de mal à réaliser, il se livre aux mains d’un de ses pires ennemis, surement sa némésis pourrait-il s’accorder à dire, tant les deux hommes s’opposent sous bien des aspects. Ou alors, peut être est-ce simplement l’égarement de cette instant frappé par la trahison qui lui fait vriller si facilement les neurones, répatissant aux quatre vents toute bribe de patience et de contrôle qui aurait pu subsister chez lui. Perdu, foutu, surement, voici ce que chuchote cette petite voix traître au fond de son crâne. Mais le simple fait de se plier un peu plus à la situation, de laisser l’avocat gagné du terrain lui est épouvantable.

Comme un écho aux actions de son invité, il tire aussi une chaise, l’installe en face de lui et se laisser tomber dessus. Une main (plus tremblante qu’il n’aurait voulu) passe sur son visage fatigué, comme pour se rappeler à lui, à la contenance dont il fait habituellement preuve. C’est peine perdue malheureusement, il ne réussit qu’à regrouper qu’une fraction du calme dont il fait habituellement preuve. Un soupir vient effleurer ses lèvres. Las. Un mot simple mais qui suffit à résumer cette situation avec une simplicité affligeante.

Il lève les yeux au ciel, comme si le fait de ne pas s’attarder pour de telles broutilles était l’évidence même. Comme s’il allait faire durer le récit de ce qui pourrait être connu comme l’histoire de la déchéance si quelques mauvais calculs lui coûte finalement tout ce qu’il possède. Inspirant doucement, il se redresse, lisse le tissu de ses vêtements du bout des doigts avant de se reprendre. Sa voix ne tremble plus tandis qu’il se livre à une description presque clinique de la situation. Il prend soin d’éviter les détails, de ne pas mâcher ses mots, de se débarrasser de toute hésitation. Les phrases sont cassées, réduites à leur minimum, dans leur plus simple appareil. La tâche n’est pas si compliquée tant il l’a tourné et retourné avec panique, peu de temps avant d’appeler l’avocat. « Un simple factotum. » commence-t-il. Il s’arrête subitement avant de se dépêcher de reprendre. « Mais avec accès à des ressources et des informations compromettantes. L’homme en question s’est fait attrapé pour une broutille. Une agression dans un bar suite à une bagarre. Et les autorités lui tournent autour, s’accrochent à la broutille en question pour lui faire cracher quelques informations sensibles.  »

Et le type en question connaît sa tête, avec accès avec quelques renseignements compromettants en bonus. Le genre de gars dont on se méfie, mais auquel on fait malgré tout confiance. Un simple engrenage dans la machine, comme chacun d’entre eux. Comme Waldemar même. Un mécanisme parfaitement huilé, mais dont le bon fonctionnement repose sur chacun de ses éléments. Alors évidemment, ça bloque de temps en temps. Et ce qu’il se passe en cette fatidique soirée en est un parfait exemple.

« Bref. J’ai besoin de quelqu’un pour arracher l’indiscret aux adroites manigances de nos amis de la police. » conclut-t-il en laissant son dos retomber contre le dossier de sa chaise. Il a débité son petit discours de façon tranquille, se surprend lui même lui l’état d’agitation qui a précédé celui-ci. Pas de s’il te plaît, y en a pas besoin d’après tout, pas besoin de s’embarasser d’artifices de ce genre. L’évidence est là, planqué entre les mots. Sans Gregory, il ne peut pas naviguer dans les vagues juridiques et l’adroite maîtrise de la part des garants de l’ordre. Il ne suffirait de pas beaucoup pour que les barrières cèdent, pour que les types qui détiennent son employé joue de leur assurance pour aggraver le tableau et proposer un vague salut en échange de quelques noms, de quelques informations.

« C’était assez court comme ça ? » achève-t-il en haussant les épaules avant de scruter le visage de Gregory, prêt à décortiquer sa réaction.
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Gregory Mortdecai
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Gregory Mortdecai
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Lun 5 Avr - 0:06

this party is pretty boring, I don't think it's for me.
Enfiler un masque. Ils le font tous, à différentes échelles. Vivent tous ces mensonges, ces histoires qu’ils se racontent pour mieux dormir le soir. De belles blagues, des ironies, contradictions constantes dans lesquelles ils s’enfoncent sans même le réaliser. Ils ne sont que des pantins, des êtres vides de sens s’agitant aux bout de fils invisibles les connectant à une société corrompue, tordue, néfaste.
Ils dansent sans même connaître le rythme de la musique.
Gregory qui ne se voit pas en pianiste, sait qu’il apporte sa part de marionnette à l’édifice. Met pourtant son masque tous les matins, après trop peu d’heures de sommeil, pour jouer son rôle, tenir sa place. Comme une moquerie, une hérésie. Se moque lui-même de ce qu’il fait pourtant si bien.
Waldemar en face de lui, empêtré dans ses fils, écartelé, translucide toile d’araignée qui lentement se resserre autour de son cou. Il en mourra, le Balmoral, de ses histoires. Et assis sur son siège, le dos droit et les yeux bleus fixés sur lui, Mortdecai attend la chute. Pas aujourd’hui, probablement pas. Mais ça viendra. Ils finissent tous par tomber. Et pour l’instant, il est la seule chose qui pourrait empêcher le barrage de céder. La seule chose qui pourrait sauver la peau du truand, une fois de plus. Douce ironie. Arrache la gueule en face de lui. Personne n’aime demander de l’aide – personne n’aime le lui demander à lui. Et pourtant. Ils sont tous là, tremblants, vers de terre sur son passage, quémandant ce qu’il peut donner.
Dédain éternel pour le genre humain, arrogance alors qu’il n’est probablement pas beaucoup mieux.

Il écoute l’histoire, rejette l’ennui comme on le lui a appris pour ne rien manquer. Aucun détail, aucune réaction, aucun tic venant de son interlocuteur. Il doit tenir bon. Il doit le voir, tout voir, tout savoir, même ce qu’on ne lui dit pas. Détails qu’il trie en insignifiants et utiles. Une conclusion, cependant, le nuisible doit être sorti de là. Et probablement éliminé. Mais cette seconde partie ne le regarde pas. Alors au lieu de ça, il plie un bras pour passer sa main sur son menton, barbe rasée ce matin picote déjà sur ses phalanges alors qu’il réfléchit.
Sa première pensée va à Sasha. Fait qui lui tire une grimace intérieure, derrière le masque impassible de sa réflexion. Si le rat parle, ça influera sur Waldemar, mais par extension ? Sur le sourire plein de confiance qui l’attendrait bien plus volontiers hors d’une prison.
Aucune envie d’aider l’homme aux yeux céruléens en face de lui – mais c’est le métier qui le veut. Le chèque qui tombera à la fin de la mission. Il n’a pas réellement besoin de le vouloir pour faire un bon travail – l’impossible n’est pas. Un travail. Peu importe à quel point l’homme lui fait s’hérisser le poil. Il agite du sang sous le nez du requin, c’est tout ce dont il a besoin.
« Nos amis peuvent en effet se montrer … insistants. » Il rebaisse son bras, boit une nouvelle et dernière gorgée du verre, le dépose sur la table derrière lui et se redresse légèrement – parfaitement droit déjà, le mouvement n’est que façade, parade, habitude.

Il ne relève pas la question, sait parfaitement qu’elle est rhétorique et destinée à se moquer encore une fois de lui. Passe bien au-dessus de sa tête alors qu’il réfléchit à la meilleure façon de faire se terminer toute cette histoire, sans aucun dommage. « Bien. Nous avons donc trois options. » Il lève un doigt, compte comme s’il parlait à un enfant – mais le visuel compte toujours. « Payer le bon policier. » Il lève un deuxième doigt. « Le chantage. » Il lève un troisième doigt avec un sourire en coin. « Ou faire tout de façon juridique et correcte. Dans tous les cas, la paperasse sera correctement faite. Mais la vitesse de sortie de ton … compagnon, dépend de ton choix. » Personne ne saura jamais rien, travail toujours bien fait, les papiers en ordres. L’avocat qui sait parfaitement qui appeler, comment régler la situation.
Il a juste besoin de savoir à quel point Waldemar est pressé. N’est-il pas après tout, lui, qu’un autre instrument au service de l’homme assis en face de lui ? Il baisse sa main et regarde le brun en haussant un sourcil inquisiteur. « A quel point ce qu’il sait est dangereux ? » Car au final, telle est la vraie question.
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