The easy way or the hard way (Wald)

“the easy way or the hard way.” & si l'homme aime déléguer, il apprécie aussi la répugnante satisfaction de prendre les choses en main de temps en temps. tout est une question de propreté ; ne pas foutre les mains dans le sale et la conscience reste immaculée. du moins, faudrait-il que la force quelconque qui l'ait crée l'en ait doté. Bras croisés, il attend. Le flic entre. Léger hochement de la tête en guise de salut.

« Sonny. » Sous le couvert des ombres, y a cette familiarité rare. Après tout, Obasie et lui, ça remonte, jusqu'au début de son entreprise, quand il commença à graisser les pattes des autorités. Il lui fait confiance ; c'est sans doute question de génération, d'intérêts surtout. Une fidélité dépourvue d'influence n'amène pas loin, mais dans la balance, Balmoral a le pognon, alors c'est tout de suite plus facile de causer. Malgré tout, les flics qu'il rencontre directement se comptent sur les doigts d'une main, et Sonny est le seul qu'il rencontre aussi "fréquemment".  « Toujours aussi bonnes. » Dessus comme dessous, de nuit comme de jour, les affaires se portent bien. Mais, il ne s'est pas habitué à cette stabilité, cette sécurité, pour lesquelles son père à toujours gratter. Il y a toujours plus à voir, à obtenir, à dévorer. Malheureusement, les obstacles sont nombreux, et demandent un certain talent pour manœuvrer dans ces eaux troubles.

« Mais, ce n'est pas pour te faire échanger des banalités que je t'ai fais venir. » reprend-il. Ton neutre, mais sourire aux lèvres. « C'est à propos d'un de tes collègues. » L'expression devient rictus avant de s'effacer tout bonnement. La douleur cuisante d'une trahison lui marque l'esprit. Le voici le talon d'achille du fauve, l'ultime faiblesse, les informations picorées par les charognards, revendues au plus offrande. « Qui a cru bon de soudoyer un de mes employés pour accéder à... quelques données sensibles. »  Il bouillonne intérieurement, mais ne laisse rien expirer. « Avant de... décider quoique ce soit, j'ai décidé de faire appel à tes lumières. » Pas tant par bonté que par prudence. Parce qui lui déjà savoir ce que le curieux possède, ce qu'il a pu partager. Aussi, autant ne pas négliger sa relation avec les autorités de londres.

Jamais trop prudent.

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“the easy way or the hard way.” &Il acquiesce prudemment. Son inquiétude est perceptible aux yeux des plus observateurs ; sourcils légèrement froncés, coin de la bouche à peine contracté. Au courant. Ces deux mots le rassurent un tant soit peu. Ils le confortent aussi dans sa décision de faire appel au flic. Mais, il ne peut s'empêcher de noter l'initiative, pesant le pour et le contre, et la teneur de ses prochains mots. « Mmm.. » Bruit à peine perceptible en guise de réponse. C'est qu'il y a des taupes et autres bestioles qui se plaisent à fouiner avec plus ou moins d'adresse dans les ombres du Balmoral. Il la cultive son aura de mystère, et ceux qui grappillent une parcelle de vérité - par hasard ou non - ne peuvent s'empêcher d'aller fouiller plus loin. Il se calfeutre, protège, planifie chaque aspect de ses vies - si attentivement étudiée par des curieux de tout bord.

Rebroussant chemin, il s'enfonce dans son fauteuil, faisant face à Sonny. Une expression pensive passe sur son visage. Les calculs se bousculent les uns contre les autres, vrai bordel d'organisation, mais structuré malgré tout. Deux visages apparaissent dans son esprit ; les coupables de cette sordide affaire, le flic, l'employé. Il y a sans doute des inconnus probables dans cette équation. Malhabiles compères qui joignirent cette folie Son index tape distraitement le bord de la table.

« J'ai besoin d'informations.. » tranche-t-il. « Savoir s'il a agit seul... ou non. » Hors de question de corrompre le panier avec les quelques fruits pourris qui se cachent au fond. Il n'a pas besoin de développer ; c'est à l'impoli, au traître, qu'il faudra arracher quelques informations. Rien qu'une routine, une demande habituelle de la part du grand patron. « J'ai besoin d'informations.. » L'ombre d'un sourire passe sur son visage lorsque le flic évoque l'aspect pognon. Evidemment, les billets causent que toute promesse, une simplicité qui lui plait et qui rend leurs échanges si faciles.

« Tout risque en vaut la peine.» répond-il en haussant les épaules. « Tu seras compensé à la hauteur de tes efforts.. » Le boss paie. Bien. Et sait récompenser lorsque ses petites mains s'affairent. Avide mais point radin l'énergumène. « Mais prouve-moi d'abord que tes idées en valent le coût.. » Le masque glisse légèrement, sourire carnassier sur la face du requin qui privilégie à tout prix la discrétion.

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“the easy way or the hard way.” &L’air s’alourdit des implications, des rencontres passées, de l’habituelle tension désormais bien familière, de chacune des rencontres de ce genre. Waldemar ne bronche pas ; pas visiblement en tout cas. C’est son habitude, c’est son attitude. Et ça ne changera pas. Cette discussion n’est pas si nouvelle ; il lui semble en avoir connu des variantes. Après tout, c’est à ça que sert Sonny non. Ou les autres gars dans son genre. L’homme réfrène un soupir. Puis, il plisse les yeux lorsqu’il se heurte à la remarque du flic. Ce n’est pas tant une question d’être apprécié ou non. Lui même, loin d’être un animal social, se gave d’informations. C’est un besoin, une nécessité. Savoir, c’est pouvoir. Et les renseignements sont une monnaie d’échange non négligeable, rivalisant parfois (et même souvent) avec le pognon. Il acquiesce en silence, préférant s’adonner à la réflexion qu’à se livrer à d’éventuels bavardages. Il réfléchit aussi par rapport à ce que lui dit Sonny, par rapport à ce vers quoi la situation pourrait générer. Pourtant, Waldemar ne cache pas sa déception – encore un choix évidemment. Toujours.

Puis, Sonny se rebiffe, s’exclame, réplique. Waldemar le regarde en silence, le jaugeant. Il laisse quelques secondes s’échapper, temps si précieux pourtant. Puis, il éclate de rire. Un rire étonnant chaleureux pour un homme aussi froid. Les deux phénomènes ne sont pas obligés de s’apprécier, mais Waldemar respecte malgré tout Sonny. C’est une des raisons pour lesquels il travaille de façon si étroite avec l’homme, plutôt qu’avec un autre de ses collègues. Il secoue doucement la tête avant de répondre. « Mais, je n’en doute pas.» Il joint les mains et continue à observer silencieusement Sonny. « Et je suis le premier à reconnaître la valeur de mes collaborateurs.» Y a un peu de flatteries dans ces mots là, mais il ne faut pas nier l’ étincelle de vérité qui s’y trouve. Bien sur, si Sonny rebrousse chemin, il y aura certainement une ou deux solutions, plus crasses sans doute, mais plus expéditives. Et ça, il compte sur le flic pour le savoir. Lui avant et les autres après. Telle est sa morale. S’il a besoin de salir l’affaire, il ne se privera pas pour ça. Quitte à sacrifier autrui.

« Tu me connais trop bien Sonny.» retorque-t-il, un fin rictus tordant le coin de sa bouche. Oh oui, il le fera flinguer si besoin. « Mais, je suis prêt à entendre – et respecter – toute autre idée.» continue-t-il calmement. Il observe attentivement l’homme, acquiesçant à chacun de ses mots. Intrigué par le plan qui se forme sous son crâne. « J’apprécie les solutions créatives. Et je suis prêt à entendre ce fameux plan. Et à t’accorder toute l’aide nécessaire pour le voir se réaliser.» Il se relève avant de croiser les bras, tout en continuant à observer l’homme.

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