let me be your taste test ((sage&hux))

C’est calme dans l’appartement, il semble rien s’y passer. Pas d’musique, pas d’bruit de pas, pas d’bruit de vaisselle ou d’une bouilloire qui annonce un énième repas aux nouilles instantanées, rien. On pourrait l’croire vide si c’était pas cette lumière faiblarde qui provient du salon. Mais si on s’approche, si on tend l’oreille, on la devine, cette présence, on l’entend, ce souffle chaud et profond, et on trouve l’irlandais sur son canap’, adossé, tenant son téléphone d’une main et son membre de l’autre. Il a quitté son lit pour mieux s’caler, pour mieux voir tous ces messages qui s’enchaînent et qui l’rendent fous. Elle le rend fou, cette gamine qui s’affiche sur internet et qui s’est mise à lui répondre alors qu’il avait balancé un message quelconque après s’être fini sur la photo d’elle qu’il s’était payée, et qu’elle lui avait envoyée en privé. Depuis, ça n’arrête pas, elle répond si rapidement qu’il est persuadé qu’elle s’concentre que sur lui, elle tape toujours dans l’mille, jamais à côté, alimente la conversation autant qu’l’envie d’elle, et putain c’qu’elle fait ça bien.

C’est vite monté au créneau, ça s’dit c’que ça veut faire, ça dit dans quel état c’est, ça a relancé Huxley qui s’apprête à s’palucher de nouveau en s’imaginant s’la faire là, ou ailleurs. Il est bien parti, elle aussi visiblement, ils s’inspirent mutuellement et s’adonnent à l’onanisme par correspondance, jusqu’à c’qu’elle n’en décide autrement.

je veux que tu me baises, huxley.

Huxley grogne, Huxley durcit plus encore, sa main se serre sur son membre, l’autre sur son téléphone sur lequel il est déjà en train de regarder les hôtels londoniens disponibles là, tout de suite. Parce qu’il peut pas attendre, parce qu’elle l’a chauffé à blanc et que l’idée de sa chatte trempée autour de sa trique le rend dingue. Chambre bookée, il en informe la jeunette, perd pas d’temps, se lève brusquement d’son canapé avant d’remonter son froc et son boxer, avant d’passer son blouson en cuir et d’se précipiter vers la porte d’entrée devant laquelle il s’arrête brusquement au son annonçant un énième message de Holli. Huxley le lit, Huxley frémit, soupire, se sent à l’étroit dans son pantalon en la lisant, en matant ces seins d’une autre dimension qu’elle filme rien que pour lui. Il lui répond, exige qu’elle n’arrête jamais d’le chauffer d’la sorte, est prêt à avoir un foutu accident sur la route si c’est pour la voir s’toucher à l’arrière du uber, si c’est pour lire l’effet qu’il lui fait, l’envie qu’il lui a donnée.

L’irlandais trace, se fout royalement du code de la route, tout flic qu’il est, direction le County Hotel qui apparaît finalement, dans lequel il s’engouffre avec précipitation. On lui indique sa chambre, on lui refourgue des clés, on s’demande pas pourquoi il vient sans bagages, juste avec sa tronche à faire peur et ce regard qui gueule “me faites pas chier j’ai autre chose à foutre”.
Et, enfin, le voilà arrivé. Pas besoin d’une suite de luxe, c’est pas comme s’il avait les moyens, la chambre est étriquée, y’a qu’un lit simple, un bureau et une chaise, une salle de bain minuscule et une pauvre fenêtre qui donne droit sur le parking. Mais Huxley s’en fout, c’est pas comme s’il comptait passer trois mois dans c’te pièce minuscule, il compte bien retrouver son appart’ pourri après ça, à moins qu’elle en r’demande et qu’elle l’embarque chez elle. On peut rêver, non ?
Le lit grince lorsque l’irlandais se laisse tomber dessus après avoir balancé sa veste sur la chaise, les draps se froissent sous son poids lorsque, déjà, il déboutonne son jean et plonge de nouveau sa main sous son caleçon. Il compte pas prendre du retard sur elle, les yeux rivés sur le téléphone il lit chacun des messages de la belle, y répond dans la minute, lui dit à quel point il a envie de la prendre ici, là, partout, lui décrit l’effet qu’elle lui fait, ce qu’il a envie d’lui faire. Puis les messages cessent, mais Hux s’masturbe encore. Elle est là, elle est en bas, va pas tarder à le rejoindre, abaisse la poignée qui met Huxley au garde à vous, debout face à la porte, sans avoir pris la peine de refermer son froc. La bosse est visible, équivoque, trompe pas sur c’qu’il a fait en l’attendant, sur c’qu’il compte lui faire maintenant qu’elle est là.

- Merde... Il la regarde rentrer, la reluque de bas en haut. T’es encore plus bandante en vrai...

@Sage Kitson